Etrange, ce besoin de souffrir physiquement pour se sentir mieux mentalement. Etrange. Efficace, mais toujours trop bref. 
Etrange besoin d'auto-destruction. Peut-être pour oublier le reste. 
Detruire une partie de moi-même, c'est comme un juste retour des choses. Un châtiment, en quelque sorte. 
Pourquoi ? Parceque j'ai mal. Le jour, le soir, la nuit, je souffre en silence, et j'ai besoin de faire sortir cette douleur. Le public ne me tente pas. En privé, ça me convient. Je me suis toujours cachée, même à moi-même souvent. Et puis après...j'ai pris conscience, et j'ai continué. Parceque quelque part, cette douleur, je la subissait parceque je l'avais choisi. 
Je ne compte plus les moyens. Les torrents de larmes versées, se mêlant au sang, les cicatrices encore profondément marquées dans ma peau. Les blessures morales également, car loin de guérir les anciennes, de nouvelles se sont ouvertes. 

Mais le desepoir petit à petit s'est transformé en résignation; j'ai été capable non pas d'oublier, mais d'enfouir profondément tout ceci en moi, en ma mémoire. De ne plus en souffrir assez pour vouloir me punir de tout ce mal que je t'ai fait, de tout celui qu'on s'est sans doute fait ensemble...

Je ne t'oublie pas, mais je continue à marcher; seule, puisque tu l'as décidé.
Même si je peux aimer à nouveau quelqu'un, rien ne sera jamais plus pareil.
Tu n'es plus là.